30.10.2017
“L’identité ambiguё’’
Le problème que pose l’identité est d’abord une question logique : la notion même est-elle en mesure de désigner ce qui nous semble être confusément l’horizon de nos familiarités, chaque fois singulières, au sein desquelles s’est traditionnellement élaboré notre monde vécu. Peut-être faudrait-il recourir à une autre notion que ce terme vraiment problématique. Mais cette question débouche donc inévitablement sur celle de l’histoire puisqu’aucune identité ne surgit toute faite pas plus qu’elle n’est un évènement immédiat. Le problème dérive alors vers une réflexion d’ordre plus anthropologique et de nature structurelle : peut-on isoler des composantes permanentes d’identités historiques ? À quelles conditions peut-on maintenir la revendication justifiée de vouloir défendre une identité ?
1er novembre, 15h
Institut de philosophie
4, rue Trekhsvyatitelska, salle 318
Entrée libre
‘’Quelle philosophie pour la traduction ?’’
La traduction, dans sa pratique, pose une question de méthode ; cette dernière ne saurait être simplement prescriptive : il n’y a aucune « recette » qui permettrait à coup sûr de traduire « bien ». La recherche d’une méthode ne peut donc avoir lieu qu’en amont de la pratique, du côté de la réflexion théorique sur les conditions de l’interprétation, donc sur le type d’herméneutique adopté. Or ce choix implique, plus fondamentalement, une prise de position à l’égard du langage, du fonctionnement de toute langue, et de la compréhension de ce qu’est un texte quand il est œuvre d’art ou théorie. La traduction est une pratique qui a elle-même son histoire et qui n’a pas cessé, depuis qu’on la pratique du moins dans l’espace européen au sens large, de s’appuyer, même tacitement, sur la philosophie, voire la théologie. Ces arrière-plans doivent être mis au jour si l’on veut pénétrer plus avant la difficulté propre d’une pratique comme la traduction, toujours singulière, mais toujours animée par une finalité qui ne l’est plus de la même manière puisqu’il faut faire parler une autre voix.
2 novembre, 15h
KMBS, bâtiment 4, salle 418
8/5, rue Voloska
Entrée libre